Je vous propose
de manger une pomme et une poire belge par jour, afin de soutenir nos
producteurs, en plus c'est bon pour la santé et comme ce sont des fruits de
saison et locaux, ils coûtent moins cher.
Faisons-le tous
ensemble !
Une campagne wallonne de promotion sera prochainement lancée pour soutenir les producteurs de pommes et de poires, victimes de l'embargo russe sur les produits agroalimentaires européens. La réunion d'une task-force est convoquée vendredi, qui associe le gouvernement wallon, Comeos, fédération du commerce et des services en Belgique, l'Agence wallonne à l'exportation (Awex) et les représentants du secteur.
"La récolte a commencé lundi. Et nous nous demandons si nous devons cueillir, détruire ou stocker. Si nous serons indemnisés. J'accuse l'Europe d'avoir pris une décision non réfléchie avec des conséquences désastreuses pour toute l'agriculture. Il faut une aide autre que du simple saupoudrage. Aujourd'hui, l'agriculture fruitière est en voie de disparition", a constaté Serge Fallon, président de la Fédération Wallonne Horticole.
La Belgique, qui compte 8500 hectares de production de poires et 7800 hectares de pommes, exporte 70% de ses poires, dont la moitié vers la Russie. La production de poires cette année est 10% plus importante qu'en 2013, soit entre 350 000 et 400 000 tonnes.
La stratégie wallonne de soutien aux producteurs se développerait sur trois volets: le renforcement du marché intérieur belge, une action politique vis-à-vis de l'Union européenne et l'ouverture via l'Awex à de nouveaux marchés.
"Si chaque Belge mange une pomme et une poire par jour pendant un an, la production fruitière belge sera écoulée. Nous allons mettre en place les moyens nécessaires pour qu'il y a un appel à la consommation, en utilisant notamment la pastille Agriculture de Wallonie", a précisé René Collin.
La commission européenne "Agriculture et développement durable" devrait se prononcer dans les jours qui suivent sur un montant déterminé d'aide aux producteurs. Une indemnisation de 125 millions d'euros a déjà été annoncée, soit 2800 euros par hectare, alors que 7000 euros par hectare serait nécessaire, selon Serge Fallon.
"Il faut une force politique concrète. Les pays concernés doivent être les plus incisifs possibles pour négocier au mieux avec la Russie. Je pense que ce n'est ni au producteur, ni au citoyen wallon à payer une crise qui a été provoquée par une décision de type politique. Ce n'est pas non plus dans le budget de la Politique Agricole Commune qu'on doit aller chercher le budget nécessaire", souligne le ministre wallon de l'Agriculture.
Un conseil européens des ministres de l'Agriculture est également prévu le 5 septembre prochain.
Les frais de production de pommes et de poires représentent 0,20 euro/kg et la cueillette et la récolte demandent 0,30 euro/kg. Certains agriculteurs optent pour la non-récolte, craignant que l'indemnisation européenne ne compense pas la perte, vu les faibles prix de vente à la grande distribution.
"Nous privilégions la récolte, et les producteurs aussi. Mais il y a un choix à faire et je ne le critiquerai pas", a commenté René Collin.
Quelque 30% de la production devrait être détruite pour compenser le marché russe. La plupart des producteurs wallons ont inscrit une partie de leurs parcelles pour la destruction, selon la Fédération Wallonne Horticole.
"Nous avons toujours vécu dans la facilité face à ce marché russe et nous n'avons pas cherché à investir d'autres marchés. Un tel embargo, c'est ce qu'on craignait tous depuis longtemps", constate Serge Fallon.
Info & source: rtbf.be (agence Belga).
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