Un gang de home-jackeurs sévit la nuit à Quévy.
«On ne vivra plus jamais comme avant…» lancent M. et Mme Cheverton. Et on les comprend. L’expérience qu’ils ont vécue dans la nuit du 30 octobre est des plus traumatisante et hélas, ils sont loin d’être les seuls dans l’entité de Quévy où tout propriétaire d’une voiture «de luxe» semble être une cible potentielle pour des home-jackeurs.
La nuit de mercredi à jeudi dernier était plutôt chaude pour un mois d’octobre. John Cheverton, 65 ans, n’arrivait pas à trouver le sommeil. Vers 4h30 du matin, il était sorti de sa chambre pour prendre un verre d’eau. Tout était calme à ce moment-là dans la maison. Mais soudain, le retraité a entendu du bruit provenant de la porte d’entrée. Le temps de faire un pas, quatre malfrats avaient déjà fait sauter le barillet de la porte et se trouvaient devant lui.
Les hommes aux visages masqués se montrent d’emblée très menaçants. L’un d’eux brandit une masse. Le second une clé à molette.«Ils ont crié: l’argent! Le coffre! Les clés de la BM’!», témoigne John Cheverton.
«C’était comme dans un cauchemar, comme dans un film. Mais ça se passait chez nous...», confie Marie-Paule, 64 ans. «Je leur ai dit: il n’y a rien ici, l’argent est à la banque! L’un d’eux a hurlé: ‘Taisez-vous! Si on n’a pas ce qu’on veut, on s’en prendra à vous’. C’est le sentiment d’impuissance qui est le plus révoltant. On doit les regarder et on ne sait rien faire…»
En deux semaines à peine, ce ne sont pas moins de cinq véhicules qui ont été home-jackés à Quévy.
D’après Marc Garin, le chef de corps de la police de Mons-Quévy, on s’orienterait vraisemblablement vers une criminalité transfrontalière. Ce qui frappe à chaque fois, c’est le caractère rapide et organisé de ces home-jackings, autant que la hardiesse des auteurs qui n’hésitent pas à frapper la même nuit à plusieurs endroits, commettant un second home-jacking à bord d’une voiture volée chez un premier particulier. «Il s’agit de personnes vraiment organisées, dont l’unique intention est de voler des véhicules de luxe. Cela ne semble guère être des vols d’opportunité. Plutôt des trafiquants de voitures de standing», commente Marc Garin.
La police de Mons-Quévy compte bien réagir. «Toutes les nuits, dorénavant, nous orienterons nos patrouilles vers Quévy. Toutes les nuits! Je suis catégorique sur ce point! Nous collaborons par ailleurs avec la gendarmerie d’Havenne compétente sur le territoire de Gognies (Fr), et ces derniers en feront de même.»
Source & Info: La Province.be
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