vendredi 21 février 2014

Leur maison dans une cabine électrique.

Leur maison dans une cabine électrique.

Une cabine électrique désaffectée, voilà un endroit peu commun pour y vivre. C’est pourtant bien là qu’Aurélien Bouvry, 33 ans, a emménagé avec sa compagne Marie Charlotte. Acheté il y a trois ans et demi, son nouveau chez lui prend forme.

Quatre blocs et un toit, c’est tout ce qu’il y avait au départ. À deux pas de la gare de Jurbise, la cabine alimentait en électricité l’usine voisine Cérabati qui a fermé ses portes en 1984. Elle avait par la suite été revendue à un particulier, débarrassée de toutes installations électriques et laissée à son triste sort. Aurélien a débuté seul le projet de transformer cette cabine en maison. Il est tout de suite venu y habiter car il avait revendu son ancienne maison. «J’avais planté ma tente ici, dans la cuisine! Au début, mes parents m’ont dit que j’étais fou mais ils avaient confiance en moi.»
Le bâtiment tombait en ruine et cet ouvrier à l’entreprise Baxter a fait quelques rencontres singulières au démarrage des travaux… «Les six premiers mois, j’avais apprivoisé une petite souris qui venait tous les soirs chercher son petit morceau de chocolat. Dans les vides ventilés et les conduits souterrains qui reliaient la tour à l’usine, il y avait des araignées grandes comme ma main, des grenouilles, des tritons! Bien sûr ils ne sont plus là maintenant.»
Cependant, Aurélien ne vit pas seul pour autant, il a rencontré Marie-Charlotte qui vit avec lui depuis un an. Ils partagent également leur maison avec un chien, un cochon d’Inde et un chinchilla.
Aurélien ne voulait pas une maison ordinaire.«L’entreprise avec laquelle je travaillais à l’époque savait que je cherchais un lieu un peu particulier, comme un vieux moulin ou une ancienne grange, c’était mon rêve. Un jour, ils m’ont appelé en me disant qu’ils avaient peut-être quelque chose pour moi. Le lendemain j’achetais!»

UN HABITAT ÉCOLO

Avec un achat de 30.000 euros au départ, Aurélien estime le coût actuel des travaux à 65.000 euros. Avec 40 cm d’épaisseur, les murs n’ont pas dû être isolés, seulement le sol et la toiture. «J’avais fait le pari de n’utiliser que de l’énergie écologique! Il n’y a pas de chauffage, juste un feu à bois et un poêle à pellet.»
Grâce aux deux mezzanines créées et à l’aménagement de la tour, la surface de sol est passée de 60 à 145m². «Le volume de la tour n’est pas vraiment exploitable, la largeur d’une pièce est de 2m60 mais il est là donc autant l’utiliser! On a gardé l’échelle d’origine car avec un escalier on perdait énormément d’espace. Quand les travaux seront finis, on aménagera un dressing, une chambre d’ami, un bureau et tout en haut de la tour, une bibliothèque.»
Aujourd’hui, même si tout n’est pas encore terminé, l’extérieur de la tour n’a plus rien à voir avec ce qu’elle était précédemment. «Les voisins sont ravis, l’endroit était à l’abandon depuis des années. C’est un lieu original mais on n’est pas loin de tout. Ça a pris longtemps mais maintenant on a tout le confort d’une vraie maison,» conclut Aurélien.
Source & info: www.laprovince.be (Honorine Frebutte)

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